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Extraits du RIABE, règlement concernant l’intervention artistique sur les bâtiments de l’État :
Art. 1— Pour tous les bâtiments édifiés par l’État de Vaud, un montant proportionnel au coût de construction ou de rénovation proprement dit (le pour-cent culturel) doit être réservé pour une intervention artistique sur le bâtiment.
Art. 2— Une intervention artistique consiste dans l’intégration, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’édifice, d’œuvres, de gestes ou de marquages artistiques qui entrent en interaction avec son architecture, sa fonction, ses utilisateurs et le public en général.

Depuis 1979, Résurgences, de l’artiste Robert Ireland, est la 97ème intervention artistique dans un bâtiment de l’État de Vaud.

 

Résurgences Le point de départ de Résurgences est qu’autant le Savoir que le Voir sont des réalités fluctuantes, instables, délicates. Il suffit de penser à tout le champ opératoire de l’image en tant que vision, hallucination, trompe-l’œil, apparition-disparition, mirage. C’est un aspect fondamental de tout un pan de l’histoire de l’image et de la perception qui se joue.
Je suis donc parti de l’hypothèse que l’image, bien qu’étant peut-être là, ne serait pas vue. Parce que n’étant ni signalétique ni ostensiblement éclairée ; parce que placée à des endroits improbables. L’image se trace, se chasse.
Si mon iconographie de l’installation est en retrait, c’est que les représentations du savoir le sont aussi. Remises en questions datées (ainsi que l’est leur style graphique). Ici le Savoir coïncide avec le Voir : une relation suggestive et non despotique. Aucune vérité, seulement des moments extraits de la longue histoire de l’Homme dans sa quête de la compréhension du système du monde et des choses.
Le frottement de l’image-simulacre – intangible – avec l’espace architectural se passe sur le lieu même de l’histoire de ce bâtiment : le grand mur gris de la halle dont des traces attestent d’états plus anciens, de rénovations et transformations diverses. Les images semblent dès lors avoir toujours été là, grises sur fond gris, tels des fossiles subitement révélés entre deux couches sédimentaires. Leur mise à jour est aléatoire, rare, épisodique, fortement dépendante des lumières naturelle et artificielle.
De fait, on ne voit pas ces dessins ; on les cherche, on se déplace pour en capter les brillances qui les différencient du fond de la même couleur sur lesquelles ils ont été tracés. Cette quête est celle du vrai sens des choses : il s’agit de ne pas se contenter de dire qu’il n’y a rien à voir. Il faut œuvrer à la saisie des tracés et traces. Robert Ireland, mars 2009

 

Robert Ireland est né aux États-Unis en 1964. Il a fait ses études à l’École Cantonale d’Art de Lausanne de 1982 à 1987. Parallèlement à sa pratique artistique couvrant autant la peinture que l’installation dans l’espace architectural et public, Robert Ireland a produit des textes critiques sur l’image et sur le travail d’artistes contem-porains. Après avoir été chargé de cours à la Chaire de Représentation et d’Expression ainsi qu’au Collège Des Humanités à l’EPFL, Robert Ireland enseigne à l’École Cantonale d’Art du Valais.

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Public Art
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Haute École pédagogique Vaud
avenue des Bains 21
1007 Lausanne
Schweiz

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Robert Ireland

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Service immeubles du Canton de Vaud
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Lausanne