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Extraits du RIABE, règlement concernant l’intervention artistique sur les bâtiments de l’État :
Art. 1— Pour tous les bâtiments édifiés par l’État de Vaud, un montant proportionnel au coût de construction ou de rénovation proprement dit (le pour-cent culturel) doit être réservé pour une intervention artistique sur le bâtiment.
Art. 2— Une intervention artistique consiste dans l’intégration, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’édifice, d’œuvres, de gestes ou de marquages artistiques qui entrent en interaction avec son architecture, sa fonction, ses utilisateurs et le public en général.

Depuis 1979, l’œuvre (vitrail), des l’artistes Anne et Guy Le Chevallier, est la 50ème intervention artistique dans un bâtiment de l’État de Vaud.

 

«Le mystère tient à ce qu’on a l’impression d’avoir plusieurs plans et d’y voir l’ombre portée des feuillages. Ce qui était intéressant pour nous, c’était d’avoir deux dessins, celui des plombs et celui de la gra­vure dans le verre, qui se superposent sans jamais se cor­respondre ni s’annuler.»
Les vitraux réalisés entre 1986 et 1989 par Anne et Guy Le Chevallier témoignent d’une recherche artistique claire et rigou­reuse, qui puise aux sources mêmes de la pensée cistercienne et dont la règle est écrite dans la pierre du bâtiment. D’une grande économie de moyens, tout en grisaille, ce travail emprunte à la technique de la gravure. Des verres antiques doublés, en l’occur­rence un film gris appliqué sur un verre support blanc, sont gravés à l’acide chlorhydrique déposé au pinceau afin d’obtenir des contours doux et d’établir un jeu de valeurs entre les blancs et les parties épargnées. En contrepoint, la structure métallique de support et la résille des plombs jouent leur propre partition gra­phique. Le parti de composition, tout en restant intègre, s’adapte aux différents types d’ouvertures – plein cintre, tiers-point, circulaires (oculus et rose) et barlongues – module la répartition et l’intensité de la lumière suivant l’orientation géographique. Si les vitraux absorbent le trop-plein de soleil estival, ils diffusent aussi la pâle lumière d’un jour d’hiver.
Nadja Maillard, Extrait de «Vaud. Art et architecture»

Éditions Favre 2014

Anne Le Chevallier
Anne Le Chevallier est née à Paris, en 1937, père architecte (Roger Faraut), mère philosophe ; grand-père peintre et fresquiste (Henri Marret).
Après des études de lettres classiques, elle quitte l’enseignement et entreprend une formation artistique, encouragée et guidée par son beau-père, le maître verrier Jacques Le Chevallier. Elle rejoint son époux Guy Le Chevallier qui, à la suite de son père, dirige l’atelier de vitrail de Fontenay dont elle devient le directeur artistique, elle-même créatrice de vitraux.
En 1973, elle obtient ses premières commandes pour les Monuments Historiques. Parmi ses principales réalisations, on peut citer à l’Abbaye de Bernay, un ensemble de vitreries composées, plusieurs baies de la Cathédrale de Nantes, les baies latérales du chœur de la Cathédrale de Soissons, la rose occidentale de l’Abbaye de Saint Ouen à Rouen, et l’ensemble des baies de l’Abbaye de Bonmont à Cheserez en Suisse.
Avec Guy Le Chevallier, elle explore de nouvelles voies : dalle de verre et terre cuite, verres fusionnés qui permettent la polychromie dans le verre sans la contrainte du plomb. Les verres plaqués gravés à l’acide donnent aussi une fluidité et un chatoiement particuliers. Ils sont utilisés pour les verrières de l’abbaye de Bonmont, en Suisse, en pleine surface où deux graphismes se superposent pour réaliser ces vitreries cisterciennes nouvelles. Elle affectionne la technique traditionnelle de la grisaille ou peinture sur le verre.

 

 

Infos

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Art des Kunstwerkes
Public Art
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Abbaye de Bonmont
1275 Chéserex
Schweiz

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Anne Le Chevallier

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Service immeubles du Canton de Vaud
Schweiz
Lausanne