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Ballet mécanique, de l’artiste Maurice Ruche, est la première intervention artistique dans un bâtiment de l’État de Vaud avant une longue série. Celle-ci, datée de 1976 et numérotée 000, constitue un «hors-série» avant le Règlement concernant l’intervention artistique dans les bâtiments de l’État (RIABE) de 1979.

Conformément à la décision du Grand Conseil du 4 novembre 1955 concernant la décoration des édifices publics, un concours a eu lieu en janvier 1976 pour « la création d’une animation par la couleur de certains endroits privilégiés des bâtiments de l’École technique supérieure de l’État de Vaud (ETSEV). » Bien que les emplacements fussent définis, la tâche était ardue pour les artistes qui se trouvaient non seulement face à une gigantesque masse de béton à investir, mais qui devaient aussi accorder leur intervention à l’omniprésence et très pop couleur orange voulue par l’architecte Claude Paillard. On a ainsi pu lire, sous la plume du journaliste André Kuenzi, que mettre en couleur cette gigantesque courge (était) une gageure !
À l’issue du concours, qui recueillit 47 projets, deux lauréats furent retenus par le jury : Maurice Ruche pour son projet intitulé Ballet Mécanique, destiné au hall, se déployant dans les puits de lumière et investissant sur quatre niveaux les cages d’escalier du tronc commun, et le groupe Athanor (…) dont le projet ne fut pas réalisé.
Alors que le jury relevait les « qualités évidentes de compréhension de l’architecture et de la destination de l’école » dans le projet de Maurice Ruche, André Kuenzi résumait la situation en ces termes : « Nous avons donc un très grand bâtiment en béton (gris) avec des vastes aplats orange (portes des classes, fragments des murs, etc.). Maurice Ruche n’avait plus le choix : la monochromie éclatante voulue par l’architecte imposait automatiquement certaines couleurs au peintre : les complémentaires. 8…) En outre, tous les éléments fonctionnels sont apparents et colorés : tuyaux de chauffage, câbles électriques, etc. Comme à Beaubourg, mais en plus petit ! »
 
Nadia Maillard

 

Maurice Ruche
Animé de la conviction qu’il faut intégrer l’art à l’architecture, face à un bâtiment dont l’ampleur l’obligeait à varier les registres, Maurice Ruche a réalisé une composition oscillant entre abstraction géométrique et figuration allégorique ; il a exploité les thèmes enseignés à l’école à travers différents symboles comme le dessin et la mesure et illustré les disciplines telles que l’électricité, l’électronique, la mécanique et le génie civil.
Doué pour le monumental qui a fait sa renommée, Maurice Ruche l’est autant pour les petites choses qui lui ont fait comprendre que la grandeur d’une œuvre n’est pas synonyme de format. Né à Genève en 1920, résidant à Lausanne, Maurice Ruche est un artiste aux multiples facettes, à la fois sculpteur, peintre, dessinateur, graphiste. Constamment à la recherche de nouvelles expérimentations, inventeur dans l’âme, perfectionniste, il aime la rigueur et la clarté des choses, rappelant sa formation de mécanicien de précision. Un des premiers en Suisse à réaliser des sculptures en aluminium et en plexiglas, il travaille aussi l’acier corten, le laiton, le fer, ainsi que le bois et le béton, privilégiant le géométrisme, le cercle, le carré, le cylindre. Dans les œuvres sur papier, Maurice Ruche par contre, donne libre cours à son talent de graphiste et de dessinateur, abandonnant la rigueur géométrique du carré, et d’un geste rapide, ne retenant que l’essentiel, il traduit avec bonheur le mouvement, la danse, l’instantané.

Dr. Danielle Junod-Sugnaux

 

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