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Extraits du RIABE, règlement concernant l’intervention artistique sur les bâtiments de l’État:
Art. 1— Pour tous les bâtiments édifiés par l’État de Vaud, un montant proportionnel au coût de construction ou de rénovation proprement dit (le pour-cent culturel) doit être réservé pour une intervention artistique sur le bâtiment.
Art. 2— Une intervention artistique consiste dans l’intégration, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’édifice, d’œuvres, de gestes ou de marquages artistiques qui entrent en interaction avec son architecture, sa fonction, ses utilisateurs et le public en général.

Depuis 1979, l’œuvre l’aï sous le toit, des artistes Claudia et Julia Müller, est la 148ème intervention artistique dans un bâtiment de l’État de Vaud.

L’aï sous le toit
Dans l’atrium de l’accueil, sous la structure du toit, se trouve une branche à laquelle est suspendu un aï. Détendu, l’animal s’accroche à la branche avec ses quatre membres. On peut voir le sourire de cet animal fascinant à la réputation assez originale et souvent mal comprise dans l’interprétation historique et sociale. Il s’agit d’une sculpture en céramique émaillée d’une couleur virant entre le vert de gris et le turquoise. La surface émaillée, réalisée à des températures extrêmes, assure de grandes durabilité et résilience. L’aï appartient à la famille des paresseux. Mais ses particularités et son caractère dépassent l’image négative de la paresse. Cet herbivore se nourrissant que de feuilles, ne consomme que des substances basses en énergie. Par l’économie de son métabolisme, de sa nourriture et sa façon de bouger, il incarne les tendances d’un autre mode de vie.
L’aï est une créature minimaliste qui se contente de peu. Avec sa vitesse d’environ deux mètres par minutes, l’aï personnifie l’opposé de notre vie urbaine contemporaine pleine d’occupations simultanées. Les paresseux sont les champions du monde de l’économie d’énergie. Ils ont une température du corps très basse de 33° au maximum et économisent ainsi une énergie précieuse. L’image de l’aï dans ce contexte vient activer et visualiser ces idées. C’est à la fois une sculpture qui dialogue aussi bien avec le mur en pisé de l’atrium qu’avec le chêne vert dans la zone d’accueil. Cet ensemble fonctionne comme un récit spatial et ajoute une dimension intellectuelle au nouveau bâtiment. La sculpture évoque la tradition ornementale revisitée des bâtiments publics, tout en représentant un modèle de décélération de la vie moderne, un slow attitude.

Claudia et Julia Müller, artistes

Claudia et Julia Müller
Claudia et Julia Müller sont nées en 1964 et 1965 à Bâle. Elles collaborent depuis 1991, réalisant des œuvres de matériaux très divers, comme le dessin et les installations en lien avec des objets ou sculptures. Les soeurs Müller explorent la construction de la mémoire et son rôle dans notre relation au monde, chacune apportant sa propre subjectivité. Les études psychologiques, les modes de vie, le comportement humain, le langage corporel, l’intimité et la distance sociale sont autant des sujets qui constituent la base de leur recherche empirique. À partir de photos, d’images provenant d’archives privées et publiques, elles assemblent des peintures-dessins de grand format qui sont juxtaposées avec des objets en céramique, bois, plâtre et textile. Elles ont participé à des nombreuses expositions collectives et individuelles en Suisse et à l'étranger, entre autres au Centre Culturel Suisse Paris (2021), Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds (2019), au Kunstmuseum Basel (2017), à Maccarone Inc. à New York (2015). Claudia et Julia Müller vivent et travaillent à Bâle et Berlin.

 

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