Georg Keller

Grey Energy, 2013
L'installation Grey Energy (2013) pose la conversion de la matière première en produit de consommation et évoque cette énergie invisible qui est contenue dans la fabrication de chaque chose que l'on achète. Six indices de cette capitalisation, sous forme de sculptures figurant différents niveaux d'énergie au cours du processus de production, sont présentés sur une structure inspirée d'un dispositif de monstration japonais. Keller s'appuie sur un schéma (Spreng-Dreieck, 1994) formalisé par le Professeur Daniel Spreng, qui postule que le temps, l'information et l'énergie sont les trois facteurs à l'oeuvre dans toute forme de production. De fait, des économies d'énergie sont possibles en exploitant davantage les deux autres paramètres. Debout sur un coffre-fort, un comédien récite des extraits d'un article de Spreng et de l'essai «Economic Possibilities for our Grandchildren» (1930) de John Maynard Keynes.
Laurence Schmidlin