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Hans-Joachim Müller : Depuis combien de temps vivez-vous à
Bruxelles ? Pour quelle raison avez-vous décidé de quitter la
Suisse et de travailler ici ?

Robert Suermondt : Je vis ici depuis 1993. J´ai passé auparavant
trois ans à Amsterdam où j´ai suivi le cursus de postgraduation de
la Rijksakademie, ce qui m´a permis de tisser un premier réseau
de contacts dans cette partie de l´Europe. A la fin de cette période
à Amsterdam, les circonstances étaient favorables à ma venue à
Bruxelles, j´avais des contacts avec une galerie en Belgique et une
exposition quatre mois plus tard. Et puis je suis resté. Les loyers
ne sont pas trop chers pour une ville de cette taille, et j´ai eu la
chance de trouver des ateliers où je me suis senti bien. Bruxelles
est bien située, à la fois à proximité d´un nombre important d´autres
grandes villes, sans être non plus un vrai centre, c´est plutôt un
entre deux. Entre le nord et le sud, le germanique et le latin, et du
côté des Belges, entre les Flamands et les Wallons. Il en découle un
sentiment d´instabilité très stimulant.

Hans-Joachim Müller : Et si vous deviez comparer Bruxelles et
Genève ?

Robert Suermondt : Genève a de nombreuses qualités, mais les
fortes contradictions qui caractérisent un centre urbain me semblent
manquer dans cette ville aux accents toujours largement
protestants. Avec Zurich, Genève est malgré tout la ville de Suisse
où l´atmosphère est la plus cosmopolite, et je ne parle pas du siège
des institutions. Genève est entourée par la France et j´apprécie
cette situation de bordure. Il y a en plus un côté Riviera, enfin
pendant l´été ! Bruxelles a été espagnole pendant cent ans à peu
près, c´est une ville hybride, et on sent bien la différence dans l´art
de vivre avec une ville comme Rotterdam, qui n´est qu´à une heure
et demie d´ici.

Hans-Joachim Müller : Ne serait-il pas plus simple de s´installer
dans l´une des grandes capitales de l´art telles que Londres, Berlin
ou New York ?

Robert Suermondt : De temps en temps j´entends parler de Berlin
comme d´une ville agréable pour les artistes. Mais finalement, il
m´importe peu de vivre là où tout est tendance et où se font les gros
titres de la saison. Ce sont en fait des choses qui me repoussent et
m´effrayent davantage qu´elles ne m´attirent. Je crois que c´est justement ce fait d´être hors centre qui fait la qualité de Bruxelles, du
moins pour certains artistes. On peut y prendre en compte la lenteur,
dont je pense qu´elle est essentielle dans le travail
artistique.

Hans-Joachim Müller : On peut aussi interpréter la volonté de vivre
et travailler à Bruxelles comme une décision politique après que la
Suisse a décidé de conserver une certaine distance par rapport à
l´Europe.

Robert Suermondt : Non, ça n´a joué aucun rôle. D´ailleurs, je suis
parti bien avant les premières votations en ce sens. Sans compter
que j´ai grandi comme un étranger en Suisse. Ma mère est originaire
de Slovénie et mon père est Hollandais, par conséquent, je ne corresponds
pas du tout à l´image du Suisse bien enraciné. Il m´est également
difficile de dire où se trouverait ma véritable place, au sens
d´une origine ou même d´une destination. Je ne peux pas dire « je
suis Bruxellois », je ne peux pas dire « je suis d´ici », « je viens de ce
pays », ce qui s´accorde très bien avec le caractère de cette ville.

Hans-Joachim Müller : Avez-vous des contacts étroits avec les jeunes
artistes de Bruxelles ?

Robert Suermondt : Pas seulement des jeunes ! Dans un premier
temps, j´ai retrouvé ces amis suisses, Marie José Burki, Mitja Tusek
et Bernard Voïta qui s´étaient installés à Bruxelles depuis notre
passage par l´atelier média-mixtes de l´ESAV, et puis des collègues
de la Rijksakademie sont descendus vivre en Belgique. Au-dessus
de chez moi habite maintenant l´artiste Manon de Boer que j´ai
connue aussi à Amsterdam. A partir de là, de façon aléatoire ou
occasionnelle, d´autres contacts se sont créés. Il y a eu une vague
d´artistes français venus s´installer à Bruxelles. Certains sont devenus
de très bons amis, ce sont aussi des artistes passionnants.
Du côté de la peinture, je peux citer Xavier Noiret-Thomé, c´est
quelqu´un d´important pour moi, dans les échanges qui se passent
dans nos ateliers. Dernièrement, Jean Baptiste Bernadet, un autre
peintre français, m´a fait connaître les danseurs de la compagnie
Caterina Sagna. Ils sont proches du théâtre dansé comme on dit.
Ils interrogent notamment les rapports de pouvoir qui s´installent
entre chorégraphe et danseurs, l´idée du corps « travaillé », conditionné,
mais aussi les identifications projectives du spectateur visà-
vis des actants, identifications qui sont en quelque sorte placées
en état de crise par leur reformulation permanente. C´est un grand
plaisir de les voir, et le regard est porté à une acuité du détail, à ce
qu´il veut saisir et qui s´échappe. Bon, c´est là quelque chose
que je peux penser aussi pour mon propre travail. Ce que je veux dire
avec ça, c´est que j´ai toujours ressenti dans cette ville un potentiel
de perméabilité des champs d´investigations artistiques, ce qui
donne lieu d´ailleurs à des collaborations remarquables.

Hans-Joachim Müller : Vous travaillez avec les médias les plus divers,
la vidéo, le film, la peinture, le dessin, l´ordinateur, mais il
n´est jamais vraiment possible de savoir pourquoi vous avez utilisé
tel support plutôt qu´un autre.

Robert Suermondt : C´est vrai, j´ai une facilité de passer de l´un à
l´autre. C´est une chose que j´ai toujours pratiqué, je peux imaginer
que mon regard est pictural quand je filme une ville ou des images,
et lorsque je peins, j´aime penser à l´idée du montage cinématographique.
Je lisais des entretiens de Jean-Luc Godard dernièrement
et bizarrement, il ne semble plus croire au montage dans la peinture,
sauf quand il cite Eisenstein, qui parle à propos du Greco « des
montages au-dessus de Tolède ». Oui, j´aime l´influence, la contamination
d´un média par un autre, découvrir la reproduction d´une
peinture en noir et blanc me ravit. J´ai mis un certain temps à
vraiment prendre en compte ces déplacements comme le principe
moteur de mon travail. Lorsque je monte une exposition, la cohabitation
de ces différents médias vient marquer l´espace de façon
toujours particulière qu´il me plaît de mettre en articulation, comme
une façon de se promener en bifurquant d´un moment à
l´autre.

Hans-Joachim Müller : Pouvez-vous définir cette sorte d´effet d´identification qui réunit les différentes oeuvres en un ensemble.

Robert Suermondt : Il y a cette constance à rendre une qualité bien
particulière dans la relation à l´image. Si l´image tient sa puissance
en ce qu´elle se présente comme une totalité, au sens où elle se suffit
à elle-même, j´aimerais lui adjoindre de la différence, l´idée de la
limite. A transporter une image d´un support à l´autre, on peut faire
le constat d´une perte, mais cette perte permet de prendre acte d´un
espacement autant qu´elle laisse voir autre chose. Si on regarde un
tableau, on peut penser reconnaître au premier coup d´oeil ce qu´on
a sous les yeux, une bousculade lors d´une conférence de presse
par exemple. Et puis, lorsque l´on tente d´étayer ce fait sur les détails,
l´image se retire. Donc le facteur identitaire serait ici plutôt
un marquage en creux, un moins balancé en contrepoint du toujours
quelque chose de l´image.

Hans-Joachim Müller : Êtes-vous d´accord pour dire que chaque
média utilisé dans le cadre de votre travail reflète une partie différente
de la réalité sociale ?

Robert Suermondt : Peut-être qu´il en est ainsi, au sens où ces médias
impliquent toujours une visibilité qui s´inscrit sur un ou plusieurs
supports et que dans la mesure où ces supports sont en général
reconnus comme familiers du champ quotidien, ils y sont
immédiatement associés. A partir de ces fixations, on peut réintroduire
de l´écart, des déplacements. Alors ma source première
d´images est le journal. Je vais au kiosque, j´achète des journaux
que je choisis en fonction de la qualité d´imprimerie et de la typologie
des prises de vues qui s´y trouvent. Ils sont le reflet d´une
certaine réalité sociale, autant que son interprétation. Dans le choix
des images découpées, dont je voudrais qu´il échappât à toute thématique,
j´y ai reconnu après coup, au bout de quelques années à
vrai dire, un dénominateur commun, qui est que ces images de gens
entre eux sont les sujets visibles d´une scène où se donnent à voir
des archétypes de la domination. Mais je me demande si ce n´est
pas le cas de toutes les images de tous les journaux, au sens où elles
seraient toujours exemplaires. Ou alors s´agit-il d´une façon personnelle
à les recevoir comme telles. Dans cette optique, le geste
qui consiste à transporter à perte des images, on pourrait l´interpréter

comme une tentative de retourner cette force-là.

Hans-Joachim Müller : Ce que l´on appelle inspiration naît chez
vous en permanence, comme réaction picturale aux images
existantes ?

Robert Suermondt : Oui, si l´on entend par réaction picturale, ou
réflexe, une tentative de se défaire d´un accolement à l´image, d´amener
à la regarder de traviole, comme dit Antonin Artaud.

Hans-Joachim Müller : Lorsque vous trouvez une petite illustration
qui vous marque d´une manière ou d´une autre, quelle est la distance
à parcourir jusqu´à votre création ? Savez-vous déjà quel sera le
résultat ? Est-ce qu´il vous faut la peindre ?

Robert Suermondt : La peindre peut être aussi juste une étape, et
évidemment, il faut que je prenne cette étape en compte avec les
galeristes. C´est aussi une façon de passer un temps à son contact,
d´y organiser, dans la lenteur, ce que je pourrais définir comme
une sorte de stratagème migratoire. Mon premier geste, quand je
feuillette le journal et que je trouve une image, ou la partie d´une
image, est de la détacher par quatre traits de cutter et de la coller
sur une feuille blanche. Mais les critères de choix sont déjà multiples,
un fragment d´image peut servir de photogramme pour un
film, et en même temps, je pourrais aussi le monter en peinture.
Donc ce processus de filtrage qui commence dans la collecte amène
rapidement à de la négociation et du compromis.

Hans-Joachim Müller : Il se peut donc que vous rejetiez un modèle
choisi ?

Robert Suermondt : Non, c´est plutôt qu´il sera déplacé vers une
zone moins active de mes classements. Et quand j´attends d´une
image de pouvoir discerner, ou tout au moins soupçonner par où
se tient ce qui pourrait être son trait de bascule, je la punaise sur
le montant d´une porte, ou sur un mur éloigné, pour susciter éventuellement
une surprise dans sa rencontre impromptue. Si cela ne
vient pas, je la remplace par une autre. Il y a toujours quelques
images sur mes murs qui vont dans ce sens-là.

Hans-Joachim Müller : Il est frappant de constater que la plupart
des modèles sont noir et blanc.

Robert Suermondt : Oui, c´est important que ces images soient en
noir et blanc, c´est ce qui permet justement cette ambivalence dans
la reconnaissance de ce qui est visible. Ce qui est mis en jeu, et
cela passe aussi par la façon de recadrer des images, c´est le détourage
des choses à identifier par rapport à ce qui les borde. C´est
aussi cette qualité que je veux répercuter dans la peinture avec la
couleur. Alors on est surpris de ce qu´on est amené à voir par la
construction de contours, des figures qui tiennent autant de la
projection fantasmatique que des signes que l´on agglomère, et qu´à
mon avis, le surgissement de cette figure peut s´accompagner d´un
certain déni.

Hans-Joachim Müller : Se peut-il qu´une image naisse d´un modèle
littéraire ?

Robert Suermondt : Je peux penser au « Lenz » de Georg Büchner,
et son fascinant « parfois, il lui était difficile de ne pas pouvoir
marcher sur la tête ». Je pense aussi à un autre livre, « l´Invention
de Morel », de Bioy Casares, un ami de Borges, qui décrit une machine
à transformer les humains en images. Il y est aussi question
d´une belle gitane intouchable que le narrateur part rejoindre dans
la machine. J´ai toujours pensé que Casares avait écrit ce récit en
tournant les pages d´un magazine féminin des années quarante.
Maintenant, quant à pouvoir reconnaître les effets directs de ces
expériences de lecture, c´est une chose difficile à établir.

Hans-Joachim Müller : Quel rôle joue l´affectif dans la création de
vos images ? On ne veut pas forcément insinuer que la petite figurine
de Donald, qui déclenche des processus picturaux complets,
vous touche énormément d´un point de vue émotionnel.

Robert Suermondt : Non, en effet, le personnage de Donald Duck
et ses amis me sont plutôt indifférents. Ce qui m´a plu dans l´image
dont vous parlez est qu´elle se trouve agrandie et imprimée sur du
papier journal, une page de la Repubblica trouvée en 2003. En
outre, le canard n´est déjà plus tout à fait lui-même, puisqu´il est là
dans sa version nocturne de super héros, Fantomialde en français,
Paperinik en italien, et qu´il renvoie à son homonyme de jour
Donald Rumsfeld et aux alibis guerriers à propos de l´Irak. En regardant
ce dessin agrandi, j´ai été attentif à la définition des espaces
par le trait, à l´économie et l´extrême efficacité, en terme de vitesse,
de la lisibilité. J´ai repris cette écriture pour une série de dessins à
l´encre de Chine de 40cm sur 40cm en tournant la feuille au fur et
à mesure du remplissage de la page. En 2004, j´ai exposé un ensemble
de ces dessins accrochés côte à côte le long d´un mur et l´impression
était d´être face à une multitude de figures gesticulantes, dont
la particularité était qu´elles s´évanouissaient lorsque le regard venait
faire le point sur une seule. On tombait alors sur une sorte de
gestualité plate.

Hans-Joachim Müller : Et si l´on considère la frise telle une illustration
de la bulle qui contient la question de Donald «Dove sono
i cattivi» ? «Où sont les méchants» ?

Robert Suermondt : Oui, Donald alias Fantomialde alias Rumsfeld
demande où sont les méchants, il s´agit donc de les désigner en les
séparant des autres. C´est aussi un mouvement de focalisation, un
« zoom avant ». La phrase est donc un indice de lecture et le titre
générique de l´ensemble. Ceci dit, je n´ai jamais montré le dessin
paru dans la Repubblica à côté des encres. Récemment, j´ai transposé
ces dessins en format vidéo et leur succession se fait en mode
de fondu enchaîné, ce qui exacerbe le désir de saisie des figures
entraperçues.

Hans-Joachim Müller : Généralement, vos modèles sont petits et
donnent naissance à de très grands tableaux. Quelle est la signification
de cet agrandissement ?

Robert Suermondt : Mes modèles sont ce qu´ils sont, des images où
des recadrages découpés dans les quotidiens. Lorsque je projette
un tel fragment sur une toile et que je m´approche pour retranscrire
l´image au crayon, tout est flou, et la « ligne claire » du crayon donne
immanquablement lieu à des distorsions. De plus, l´image prise
dans la trame de l´imprimé recèle des zones souvent indéfinies
quant à ce qu´on voit et dont on ne tient habituellement pas compte.
Ces parties-là, une fois réinterprétées par la peinture en « plutôt
quelque chose » et son contraire, donnent lieux à des visibilités
surprenantes.

Hans-Joachim Müller : Par ailleurs, vous avez également réalisé des
oeuvres miniatures et comme on peut le voir sur votre mur, vous
aimez mélanger les formats.

Robert Suermondt : Ce dont vous parlez, ce sont des petits collages
frontières, ils mettent en contiguïté deux découpes d´images de
provenance diverse semblant, par la continuité de certaines lignes,
n´en faire qu´une. Et pour ce qu´il en est de la différence de grandeur, j´aime l´idée qu´on soit amené à s´approcher ou au contraire à reculer pour appréhender le travail, qu´on ait toujours à se repositionner, comme pour trouver le bon angle de vue et le bon cadre.
C´est ce qui se passe aussi devant les grands tableaux, où l´on va
scruter le détail pour le raccorder ensuite à la vue d´ensemble. J´ai
repensé à ça en lisant « Underworld » de Don Delillo, pour revenir
à votre question d´avant.

Hans-Joachim Müller : Aux murs apparaissent en désordre également
les styles et les manières de peindre. Certains tableaux sont
très proches de leurs objets, d´autres s´en sont largement éloignés
et osent l´abstraction.

Robert Suermondt : Je ne parlerais pas d´abstraction. Si l´on reprend
l´exemple des zones indéfinies que j´évoquais avant, leur traduction
sur la toile par le travail de la couleur apposée vise à rendre visible
un « plutôt quelque chose » autant qu´un « plutôt rien » comme équivalent
reporté de ladite zone. Je tiens à l´impression d´être en face
de quelque chose en instance de pouvoir être identifiée comme
vraie, au sens photographique.

Hans-Joachim Müller : Lorsque l´on considère l´ensemble de vos
oeuvres, on peut tout de même affirmer que le langage des images
évolue du figuratif vers le non-figuratif.

Robert Suermondt : Peut-être, mais dans la mesure où l´on ne prend
pas l´expression de non-figuratif au sens d´abstraction. Ce qui s´est
passé ces derniers temps avec des images retravaillées par photoshop,
c´est que j´ai remplacé les visages par d´autres parties présentes,
de façon à ce qu´à la lecture, il n´y ait plus cet élément sur lequel
le regard viendrait immédiatement se fixer, ce par quoi se conditionnerait
ensuite la saisie de l´image dans son entièreté. Et puis,
en poursuivant cette logique, c´est à toute chose reconnaissable
qu´avec le même instrument, j´ai fini par subtiliser sa capacité à
être nommée. Il reste quand même une image en noir et blanc apparentée
au photographique qui maintient, une fois traduite en
peinture, l´accès à la perception d´un espace habité dans lequel on
puisse se projeter, quitte à en redéfinir constamment les bordures
et ce qui s´y trouve.

Hans-Joachim Müller : Peut-on dire que votre travail s´articule toujours
autour de la question de savoir ce qu´est une image ?

Robert Suermondt : C´est peut-être la grande question, mais je pense
qu´il faut aussi y adjoindre la question de la relation qui nous tient
à elle. C´est en tout cas ma façon d´agir, par un geste qui déplace
l´ordinaire de cette relation vers le paradoxe. Pour reprendre Godard,
je voyais l´autre jour un de ses films, « Nouvelle Vague » je
crois, où justement, au cours d´une discussion, la question de savoir
ce qu´est en définitive une image est posée par un acteur. A quoi
quelqu´un répond : « de la neige sur de l´eau », et Alain Delon, à qui
l´on pose également la question, rétorque : « du silence sur du silence
», ce sur quoi il est joliment complimenté. J´aime bien cette
idée que dans les deux réponses, on entende de l´addition et de la
soustraction.

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Robert Suermondt