Skip to main content

Peintures, sculptures, installations, animations vidéo...
Tami Ichino poursuit obstinément une recherche très personnelle dont les derniers travaux sont un accomplissement et un renouvellement profond. Les oeuvres précédentes, sur fond sombre, sorte de Haïkus visuels, dans lesquels évoluaient des objets insolites en déplacements cosmiques soumis à des éclairages énigmatiques, ont fait place à des fonds lumineux, plus nuancés. L'étonnement vient maintenant de la peinture elle-même, plus souple et qui garde les traces du pinceau. Ce qui était surprise du concept, intuition mélancolique de l'instant, est devenu l'harmonieuse présence poétique d'un monde sans violence, monde qui se construirait dans un espace de relations de forme et de signification, véritable conversation silencieuse entre les tableaux et les objets concrets. Comme l'imminence d'un naufrage heureux qui serait le sens d'une réalité frôlant l'ironie sans perdre l'intensité d'une tragique métaphysique. Cet Eden pictural n'évoque pas la lente usure du temps, mais plutôt le paradoxe d'une éternité saisie dans l'imprévisibilité de l'instant. Ainsi, ce grand nid confortable dont le cercle chamarré de bandes plastiques aux teintes pastel, repose sur le «presque rien» d'un trépied, alors que son fond noir s'ouvre comme sur le reflet troublant, des eaux obscures et sans ride d'un puis. Ainsi cette tasse à demi submergée qui, glisse, galion incertain, dans l'in-fini d'une nuée aquatique rose et bleue. Marino Buscaglia

Infos

Type
Artikel
Partner Issue
Share

Künstler:innen

Details Name Portrait
Tami Ichino